CINEMA QUEBECOIS

Au Québec, le cinéma québécois résiste bien, représentant 12% des entrées. Bien que le cinéma américain, comme partout ailleurs, écrase tout en recueillant 85 % de l’assistance !

En dehors du peu de films québécois distribués en France, le meilleur moyen de voir ces films est l’événement annuel : Cinéma du Québec en fin d'année, à Paris.

Je le recommande vivement pour prendre, durant une semaine, une bonne dose de films québécois et découvrir des œuvres de très bonnes qualités et leurs auteurs.

Chronique des films français.

L'actualité des films non francophones.

  Le cinéma québécois entre en maturité avec l’augmentation sensible du budget de promotions des films et l’augmentation du nombre de copies tirés. Le succès se diversifie

ce n’est plus seulement les comédies qui remplissent les salles (comme « la grande séduction » ou « mambo italiano », mais aussi des films plus intimistes comme « les invasions barbares ».
Le prochain objectif sera d’exporter ces succès populaires et critiques à l’étranger.

 

COMMENT MA MERE ACCOUCHE DE MOI, DANS UNE GALAXIE PRES DE CHEZ VOUS, L'ERREUR BOREALE, (LA) FORTERESSE SUSPENDUE, (LES) FILS DE MARIE, (LE) FLEUVE AUX GRANDES EAUX, (LA) FACE CACHEE DE LA LUNE,

(LA) GRANDE SEDUCTION, HOCHELAGA, (LES) INVASIONS BARBARES, LITTORAL, (LA) MOITIE GAUCHE DU FRIGO, (LE) MARAIS, MAMBO ITALIANO, NEZ ROUGE, QUEBEC-MONTREAL, ROGER TOUPIN,

(LE) SORT DE L'AMERIQUE, SERAPHIN-UN HOMME ET SON PECHE, (LA) TURBULENCE DES FLUIDES, UNE JEUNE FILLE A SA FENETRE, 20H17 RUE DARLING...

 

 

HOCHELAGA (Michel Jetté. 2001) : Découvrons le monde des motards criminalisés en suivant un jeune délinquant, victime d’une machination au sein d’une guerre sanglante des gangs. La vision romantique et idéaliste de Marc au départ (la référence à une tribu d’indiens avec son chef, son territoire, ses symboles et rites d’initiation), va s’affronter à la réalité du monde des motards criminalisés : drogue, prostitution, débit de boissons, racketts, blanchiment d’argent, assassinats, …

Ce film vaut aussi pour son langage cru et violent (pour les français un lexique franco-québécois était distribué à l’entrée de la salle de projection). Avec Dominique Darcueil.


UNE JEUNE FILLE A SA FENETRE (Francis Leclerc. 2001) : Ce film permet de voir l’atmosphère de Québec dans les années 20, dites années folles. On y découvre en même temps que l’héroïne, une fille de la campagne musicienne, les ateliers d’artistes, la liberté sexuelle, les clubs de jazz, les féministes et l’influence de Paris, alors capitale des arts et des lettres.

Avec Fanny Mallette et Diane Dufresne.

moitie gauche

LA MOITIE GAUCHE DU FRIGO (Philippe Falardeau. 2000) : Documentaire-fiction dans lequel on suit, avec le réalisateur co-locataire, les périples tragiques (et surtout) comiques d’un chômeur dans sa quête d’emploi. C’est drôle et pas du tout larmoyant sur un sujet somme toute grave et douloureux.

Avec Paul Ahmarami (que l’on peut comparer à l’acteur belge Benoît Poelvoorde).

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forteresse

LA FORTERESSE SUSPENDUE (Roger Cantin. 2001) : Une « guerre des boutons » québécoise où l’on dénonce aussi la présence d’enfants dans les guerres d’adultes et l’action désastreuse de l’Homme sur le milieu écologique.

quebec

QUEBEC–MONTREAL (Ricardo Trogi. 2002) : un road movie dans lequel on suit bien volontiers les mésaventures de copains, de collègues de bureau, et de couples, qui illustrent des thèmes comme : la quête amoureuse, la passion, l’idéalisation, le quotidien de la vie et la rupture du couple.

Avec Isabelle Blais.

LE MARAIS (Kim Nguyen. 2002) : Une enquête policière sur une disparition sert de prétexte à la présentation de deux marginaux victimes de la xénophobie des villageois.

Avec Paul Ahmarani, Gregory Hlady, Gabriel Gascon.

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LES FILS DE MARIE (Carole Laure. 2002) : Une mère qui a perdu son fils unique, passe une annonce de recherche d’un nouveau fils pour éviter de sombrer dans la folie. Quatre orphelins candidats se présentent : un jeune battu par son père, un junkie, un père de famille violent et un ado obèse et renfermé. Des rencontres qui provoquent des réactions différentes et ça fonctionne.

Avec Carole Laure et Jean Marc barr.

turbulence
LA TURBULENCE DES FLUIDES (Manon Briand. 2002) : Une enquête écologique passionnante doublée d’une analyse psychologique des relations amoureuses d’une jeune sismologue, dans la région de Baie Comeau et on est sous le charme.

Avec Pascale Bussières, Julie gayet, Geneviève Bujold.


LE SORT DE L’AMERIQUE (Jacques Godbout, René-daniel Dubois) : Excellent reportage-documentaire historique vif et incisif sur 1759 (bataille sur les plaines d’Abraham) et ses conséquences.

LE FLEUVE AUX GRANDES EAUX (Frédérick Back. 1993) : film d’animation retraçant de façon magnifique l’exploitation du fleuve Saint Laurent. Du grand art.

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les invasions
LES INVASIONS BARBARES (Denys Arcand. 2003) : Prix du meilleur scénario au festival de Cannes. La suite des aventures des personnages hauts en couleur, découverts dans « Le déclin de l’empire américain» en 1986. Prix d’interprétation féminine pour Marie-Josée Croze. Film intelligent, drôle et touchant, sublimé par des dialogues incisifs. Succés important en France.

l erreur
L’ERREUR BOREALE (Richard Desjardins. 1999) : ce documentaire sur la déforestation sauvage et sans limite pratiquée par des compagnies au nord du Pays est à voir absolument

grande seduction
LA GRANDE SEDUCTION (Jean-François Pouliot. 2003) : cette grande séduction est grande avant tout par le nombre de spectateurs qui se sont laissés envoûtés par ce film. Elle est grande aussi par la taille du mensonge : ce n’est pas la plus belle fille du village qui va séduire le docteur, mais bien tout le village (allant jusqu’à nier le sport national qu’est le hockey pour le cricket, activité préférée du docteur, allant jusqu’à mettre sur écoute les conversations de ce dernier pour répondre à tous ses désirs). Et tout cela pour que les villageois du port de Sainte-marie-La-Mauderne (en fait Harrington Harbor), retrouvent une dignité, par le travail.

Avec : Raymond Bouchard (le maire), David Boutin (le docteur), Benoît Brière (le pêcheur) et Pierre Colin (le directeur de la caisse populaire).

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comment
COMMENT MA MERE ACCOUCHA DE MOI (Sébastien Rose. 2002) : Enfin une étude psychologique (ici d’une mère castratrice et ultra féministe) expliquée d’une façon réellement comique avec un scénario très bien écrit, avec des dialogues brillants et drôles, sans rupture de rythme.

Avec : Micheline Lanctot (la mère), Paul Ahmarani (le fils), Sylvie Moreau (la fille).

seraphin
SERAPHIN, UN HOMME ET SON PECHE (Charles Binamé. 2002) : Un amour contrarié dans le village de Ste Adèle, dans les Laurentides, au 19 e siècle (par ailleurs très bien reconstitué : décors, costumes et accessoires, …) Un film qui aurait mérité un peu moins d’effets trop appuyés pour arracher des larmes aux spectateurs. Cet énorme succès au Québec est une adaptation d’un monument de la littérature québécoise.

Avec : Pierre Lebeau (Séraphin l’avare), Karine Vanasse et Roy Dupuis (le couple impossible).

rue darling
20H17, RUE DARLING (Bernard Emond. 2003) : Enquête sur un terrible fait divers dans le quartier populaire et pauvre de Montréal (Hochelaga), mais aussi quête de soi pour un journaliste membre des Alcooliques Anonymes, qui va se questionner sur le sens de la vie (et s’il y avait plusieurs sens de la vie !). Un film de série noire et social. Une performance magistrale de Luc Picard.

mambo

MAMBO ITALIANO (Emile Gaudreault. 2003) : Une comédie légère qu'il faut prendre pour ce qu'elle est. Ce film propose un portrait haut en couleur de la communauté italienne de Montréal (Little Italy). Parfois kitchissime (quétains en québécois), les personnages sont assez attachants pour qu'on suive leurs péripéties sans s'ennuyer. Le film a été tourné en anglais et italien, et un peu en québécois.

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face cachee

LA FACE CACHEE DE LA LUNE (Robert Lepage. 2003) : Un petit bijou de comédie toute en finesse et de poésie... Robert Lepage joue les rôles de deux frères que tout séparre. Adaptation d'une pièce. Le film est selectionné aux Oscars 2005.

Avec : Robert Lepage

galaxie

DANS UNE GALAXIE PRES DE CHEZ VOUS (Claude Desrosiers. 2004) : Adaptation réussie d'une série TV très connue sorte de parodie de Star trek. Situations (une pluie de sécheuses, des chaussettes perdues en orbite...) et dialogues humoristiques et absurdes, décor minimaliste et kitsh...

Avec : Guy Jodoin, Stéphane Crete, Claude Legault, Sylvie Moreau...

littoral

LITTORAL (Wajdi Mouawad. 2004) : Co-production franco-québécoise d'un réalisateur québécois d'origine libanaise. L'action se passe principalement dans un Liban d'après guerre, occupé par les syriens... Adaptation d'une pièce de théatre dont le pricipal thème est l'identité et la recherche de ses origines.

Avec : Steve Laplante, David Boutin...

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NEZ ROUGE (Erik Canuel. 2003) : Une comédie romantique qui lorgne sur Mary à tout prix ou Bridget Jones en plus d' un conte de noël. Les scénes de comédie les plus réussies sont celles des mésaventures des bénévoles de l'association Nez Rouge (chargés de raccompagner chez eux les fêtards ivres) cela sent le vécu et c'est irrésistible. Ce film reste un bon divertissement.

Avec : Patrick Huard, Michele Barbara Pelletier, Pierre Lebeau.

roger

ROGER TOUPIN EPICIER VARIETE (Benoit Pilon. 2003) : Documentaire sur les derniers jours d'une épicerie du plateau Mont royal, quartier populaire en pleine mutation, épicentre et lieu de vie individuel et collectif avec des personnages attachants comme Roger (croyant et profondément humain), Mr Nadeau le violoneux, Réal (obligé de quitter le quartier devenu trop cher pour lui) et Nestor (profondément athé et anticlérical après un passage douloureux chez les moines)...La fin d'un monde.

Avec : Roger Toupin, Nestor, Mr Nadeau, Réal...

CRAZY (Jean marc Vallée. 2005) : portrait d'une famille québécoise dans les années 60-70 et les relations tumultueuses pére-fils et entre frères pour la reconnaissance de l'homosexualité. Des personnages très touchants, une interprétation remarquable, une mise en scene très travaillée avec une très bonne reconstitution des époques et en bonus une bande son musicale d'une efficacité redoutable. Un succés mérité.

Avec : Marc andré Grondin

FAMILIA (Louise Archambault) : les relations mére-fille très délicates surtout quand la mère est joueuse maladive et complétement perdue et la fille, une ado qui recherche la rupture... un beau film très touchant.

Avec : Sylvie Moreau.

 

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A force de rêves (Serge Giguère. 2006)

Documentaire : Rencontre avec des personnes du troisième age qui ont tous une fin de vie active et énergique, passionnée : une artiste peintre, un maquettiste d’avion en modèle réduit volant, un restaurateur d’horloge, un fermier, une professeur de musique, un vendeur d’antiquités rares.
Le sous-titrage des propos est plutôt inutile à l’exception peut être du vieux fermier plutôt dur à comprendre
Le réalisateur qui vient d’une famille de 16 enfants a précisé que deux des personnes dans le documentaire étaient décédés depuis la fin du tournage…

 


Nestor et les oubliés (Benoît Pilon. 2006)

Documentaire : On retrouve un personnage qu’on avait entre aperçu dans le documentaire précédent du réalisateur « Roger Toupin, épicier variété » : Nestor nous avait ému quand il exprimait son anticléricalisme… avec ce documentaire on comprend pourquoi.
Nestor est le vice-président d’une association de défense des orphelins de Duplessis, victimes de mauvais traitements durant leur enfance dans les orphelinats tenus par l’Eglise. On y voit le combat de retraités pour faire reconnaître leur préjudice né 50 ans plus tôt, les manifestations devant la basilique Notre-dame dans le vieux Montréal avec des pancartes qui dénoncent les abus sexuels dont furent victimes certains d’entre eux, la visite – un pèlerinage douloureux - du domaine de l’orphelinat (les bâtiments, la grotte et le calvaire-qui n'a jamais aussi bien porté son nom pour les victimes), et bien sûr les témoignages poignants de Nestor (sur la vie quotidienne d’un enfant dans un orphelinat tenu d’une poigne de fer par les pères), les témoignages des « filles mères » (sur les mœurs de la société de l’époque et le traumatisme après l’abandon de leur enfant), et surtout les témoignages des orphelins victimes de violences physiques et psychologiques commises par les sœurs et les pères, et même les viols commis par des prêtres…
Le gouvernement du Québec a reconnu le préjudice et l’a estimé à 15 000 $ CAN par victime.
Mais l’église québécoise refuse toute excuse globale et officielle.

La vie secrète des gens heureux (Stéphane Lapointe. 2006)

Fiction : Thomas termine ses études universitaires en architecture sans ardeur. Sa mère préfère participer à un jeu télévisé « questions pour un champion ». Son père lui paie les services d’une jeune femme pour jouer le rôle de la femme de sa vie et son inspiratrice. Audrey, mère célibataire va en effet bouleverser la vie de Thomas… et du père de celui-ci.
Film plaisant et drôle (humour décalé avec des inserts de cauchemars ou d’imaginations ou fantasmes débridées), qui pêche peut être pour son dénouement un peu trop vite expédié…mais ne boudons pas notre plaisir.
Un premier long métrage produit par Max film (La grande séduction).

Maurice Richard (Charles Binamé. 2006)

Fiction : L’histoire d’une légende québécoise du hockey sur glace… une belle reconstitution des années de « la grande noirceur » dans une usine où travaillaient des ouvriers francophones exploités et surveillés de près par la direction anglophone totalement irrespectueuse et cela se retrouvait aussi dans le milieu du hockey, sport national, dirigé aussi par les anglophones… jusqu’au prémisse d’une prise de conscience personnelle puis collective et la recherche d’une reconnaissance et d’un respect. Le film se termine sur les mots de Félix Leclerc à propos de Maurice Richard suite à sa décision d’appeler au calme ses supporters furieux de sa suspension par le président de la ligue (qu’il critiquait dans la presse) et de continuer sa carrière prolifique malgré tout (il fera gagner cinq autres coupes à son équipe du Canadien) comme une réponse pacifiste et intelligente contre l’injustice du président de la NHL et de la bonne société anglophone toute entière.

Avec : Roy Dupuis, Rémy Girard.

CONGORAMA (Philippe Falardeau. 2006) : Un inventeur belge (Olivier Gourmet) apprend de son père malade (J-P Cassel) qu'il est né au Québec et qu'il a été adopté. Il se rend au Québec pour retrouver la trace de ses parents biologiques. Il croise alors un homme (Paul Ahmarani) au volant d'une invention : une voiture électrique hybride !... Film poignant tendre et drôle filmé au Québec, en Belgique et avec des images de l'exposition universelle de Montréal et de Bruxelles et du Congo (ex colonie belge, propriété personnelle du Roi des Belges pour la petite histoire).

Avec : Olivier Gourmet, Paul Ahmarani, Jean-pierre Cassel.

ELVIS GRATTON : MIRACLE A MEMPHIS

"Le pamphlétaire Falardeau harponne les Moby Dick de notre société marchande - et avec eux, les médias qui se sont faits leurs porte-parole serviles. D'une résignation à l'autre, le film nous montre comment nous sommes passés de l'autoabrutissement (Elvis Gratton, dans le premier film, s'était créé lui-même, avec l'aide de sa femme Lynda) à un monde où la manipulation commerçante s'approprie désormais tout ce qui est consommable (Gratton est pris en charge par un faiseur d'image américain qui le transforme en une star rock à la conquête de la planète).
Ce film est un objet absolument insolite dans le paysage de la comédie au Québec; et précisément un antidote à tous ces produits calibrés en fonction de ce qu'attend le public. Certes, il s'agit là d'un film populaire, mais dans le meilleur sens du terme, car il s'adresse au «peuple» sans le courtiser ni l'abêtir. Comme on pouvait s'y attendre, Falardeau ne fait pas ici dans la dentelle: le film est même «cheap» par moments, grossier aussi souvent (du moins en apparence). Mais cette grossièreté n'est en fait que l'image véritable de ce que nous renvoie la culture hégémonique nord-américaine. Le personnage de Gratton ne se contente plus ici d'imiter les «Amaricains», il devient lui-même un de leurs plus lucratifs produits, pour ensuite à son tour participer à l'asservissement collectif (il lance sur le marché sa propre ligne de produits, allant du junk food au grille-pain à son effigie).
Falardeau répond à la bêtise par le dérisoire"
Marie-Claude Loiselle

L'AGE DES TENEBRES (Denys Arcand. 2007) : 3e et dernier opus de la trilogie "Le déclin de l'empire américain" et "Les invasions barbares". Le spectateur navigue entre la réalité (la vie médiocre d'un haut fonctionnaire d'une administration ubuesque) et le rève (peuplés de trois femmes objets de ses désirs : son actrice préférée, sa supérieure hiérarchique et une jeune journaliste).

 

MA TANTE ALINE (Gabriel Pelletier. 2007) :

Cette comédie familiale est classiquement basée sur un duo antagoniste : une ancienne chanteuse danseuse de cabaret excentrique et une femme active libérée célibataire et névrosée travaillant dans une agence de communication en contrat pour une campagne de dons. Le film est tourné pour partie à Montréal, et pour l'autre à Cuba, lieu du dénouement : les retrouvailles familiales. Une comédie sans prétention avec Béatrice Picard et Sylvie Léonard.

RECHERCHER VICTOR PELLERIN (Sophie Deraspe. 2006) :

Un documentaire-fiction qui enquête sur un peintre disparu : on part ainsi à la rencontre de celles et ceux qui ont connus Victor Pellerin...

Cette enquête sur un personnage fictif est un prétexte à une réflexion sur le cinéma, l'éthique du documentaire, la croyance et le doute.

On y trouve de fausses archives sur la vie de Pellerin, des oeuvres de ce dernier qui, en fait, ont été créé par un vrai artiste peintre : Sylvain Bouthillette. Le lieu de tournage est une vraie gallerie d'art ouverte au public et l'interprétation réunit des professionnels du cinéma (Julien "Elvis graton" Poulin) et des non professionnels (des personalités de l'Art et de la danse connus au Québec, des artistes peintres, des gérants de gallerie d'art,...). Ce faux vrai documentaire qui attaque le marché de l'art spéculatif (dans lequel une grosse multinationale va acheter des oeuvres pour être exhonérée d'impots) se termine par le début d'une intrigue policière en Colombie avec des révolutionaires dans la jungle. Résultat : le spectateur est troublé par ce subtil jeu de la vérité ou du mensonge, ce canulard trouble, véritable voyage entre le vrai et le faux.


L'AUDITION (Luc Picard. ) :

L'histoire de la rédemption d'un "bad boy" (il est chargé d'intimider, menacer ou de punir commandité par les créanciers ou quiconque à besoin de gros bras) et qui décide sur le tard (et peut être trop tard) de se consacrer à son don pour la comédie, en se préparant à passer une audition pour le rôle d'un père qui dit adieu à son fils. Luc Picard profondément humain joue sur deux tableaux : un "bad boy" sans pitié et un homme tout en humilité qui retient les leçons de comédie données par un grand acteur. Un film très noir , pessimiste qui ne laisse pas beaucoup de place à l'espoir.

LA CAPTURE

 

LES TROIS PTITS COCHONS

 

 

 

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